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KPIMÉ DZOKOTO

Kpimé Dzokoto est le village prioritaire de notre association. C’est ici qu’est basée « La Danse des Papillons - Togo », sur une petite montagne, à la frontière du Ghana, à environ I35 km de Lomé, la capitale du Togo.

Kpimé Dzokoto est un jeune village situé sur la montagne du canton de Kpimé. Le territoire est à l’origine une zone de forêt tropicale vierge, réserve de chasse des autochtones de Kpimé Séva (village situé à 5 km en bas de la montagne).

Suite à l’indépendance du Togo en I963, la politique du gouvernement fut de repeupler ces territoires vierges afin d’y exploiter ses ressources en bois précieux et d’y implanter des cultures, essentiellement de café et de cacao.

Ainsi le village de Kpimé Dzokoto fut fondé en I965 par un certain Tokodo. Vierge de toute culture avant cette période de recolonisation, ces terres extrêmement riches ont attiré une importante population venue des quatre coins du pays. Essentiellement  venu de la région du Kara, le peuple Kabié s’y est massivement implanté, suivi d’autres populations telles que les Kotocolis, Bassars, Ewés, etc.

En plein territoire Ewé (ethnie du sud du Togo), la chefferie du village est représentée par toutes ces ethnies et est composée de 5 chefs adjoints venus de différents horizons. Le chef principal est Kabié (ethnie du nord du Togo).

Ce brassage ethnique s’affiche aussi dans les religions implantées : christianisme, islam, animisme.

Composé de 4 zones (appelées « quartiers»), le village est constitué de fermes familiales et traditionnelles (case en banco couche de terre battue et couvertes de tôles). Traversé par de nombreuse sources et rivières, Kpimé Dzokoto se caractérise par son climat, ses forêts et ses cultures à tendances tropicales.

La population compte 852 habitants répartis en 150 foyers, sur une superficie d’environ 9 km2.

Ayant abandonné au fil des ans la culture du cacao, chaque ferme dispose de sa plantation de café.

L’économie du village est essentiellement basée sur la production agricole traditionnelle et vivrière : la culture du manioc y est largement répandue, ainsi que celle du mais, arachides, haricots, ignames, patates douces... principalement à des fins de consommation.

La zone se caractérise aussi par ses cultures éparses d’arbres fruitiés (mangues, avocats, oranges, bananes, corossols…) et ses plantations d’ananas.

L’élevage de volailles et de caprins est aussi présent, à moindre échelle, dans chaque ferme.

Le café est la culture de rente par excellence de Kpimé Dzokoto, nécessitant à l’avenir une meilleure rentabilité par l’organisation des producteurs en coopérative et la modernisation des techniques de production.

La chasse est pratiquée pendant la saison sèche (biches, antilopes, agoutis ou lièvres).

 

Tous cultivateurs, certains n’en sont pas moins artisans, maçons, menuisiers, enseignants, bûcherons, chasseurs, pasteurs ou griots.

Comme de nombreux villages togolais, le village souffre de son isolement notamment par l’absence de soin de qualité, d’électricité et d'eau courante, mais jouit d’un secteur d’éducation en plein essor. Il pâtit bien sûr d’insuffisance de structures éducatives, de faibles revenus et de manque d’encadrement qualifié, mais il brille par une forte volonté de se développer par l’entraide et le communautarisme.

L’accès est difficile à cause de l’état des pistes et de la présence de pentes accidentées. La route d’accès principal, par la route entre Kpalimé et Atakpamé, est en pleine réfection. Le déplacement des personnes est assuré principalement par la marche mais aussi par moto ou voiture taxi.

 

L’administration locale est assurée par une chefferie traditionnelle composée du chef et de ses notables qui sont également des chefs de quartiers.

Un chef des jeunes est appelé SOHEFIA et s’occupe des questions des jeunes auprès de la chefferie. Les femmes aussi sont représentées par une responsable.

La chefferie délègue ses fonctions de développement (conformément aux objectifs et initiatives du gouvernement) au Comité Villageois Développement (CVD). Le CVD est constitué de sept membres et d’un comité de suivi et de contrôle de trois membres, tous élus par l’assemblée villageoise.

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